lundi 19 décembre 2011

Retrospective de dessins de Richard Serra

October 15, 2011 - January 16, 2012


Richard Serra's massive steel sculptures have made him one of the key figures in contemporary art, but his work also takes another striking form: drawing. This first-ever retrospective of Serra's drawings is a chance to see this major artist's work from an entirely new angle. The exhibition traces Serra's evolving ideas and methods since the 1970s, when he began making wall-size abstractions that radically altered the relationship between drawing and architectural space. Serra uses black paintstick to build stark, densely layered forms that manipulate the viewer's sense of mass and gravity, making for an experience that is as visceral as it is visual. The SFMOMA presentation also features a selection of the artist's earliest sculptures in lead, rubber, and fiberglass, demonstrating the vital connection between the processes of sculpting and drawing in Serra's art.


Source: http://www.sfmoma.org/exhib_events/exhibitions/421#ixzz1gzUFR0L7

San Francisco Museum of Modern Art


Biënnale de Lyon : Une terrible beauté est née

Elly Strik
Pour la 11e édition de la Biennale de Lyon, historiquement une biennale d’auteur, j'ai

choisi de faire ce que font les artistes – d’avancer à l’aveugle, dans le noir, sans savoir si

celui-ci s’éclaircira ou non au cours de ma progression, pas à pas et d’oeuvre en oeuvre,

de me laisser influencer par mes obsessions, mes intuitions et mes frayeurs, et d’être

guidée par les indices et les provocations que les artistes conviés ont semé sur ma route

– sur notre route. J’ai voyagé et fait en sorte que cette exposition parle tout à la fois de

l’incertitude du présent et de son proche avenir, qu’elle parle de la condition de l’artiste

et de l’absolue nécessité de l’art, tout en restant ouverte au doute, à la contradiction et à

la perplexité, au changement et au mouvement. Cette exposition est née des convictions

et interrogations suivantes :

Christian Lhopital

1 L'imagination est le support de la connaissance. Nous partageons

avec Oscar Wilde chacune de ses célèbres épigrammes

: la fonction de l'artiste est d'inventer et non d'enregistrer

; le plaisir suprême de la littérature est de réaliser

l’inexistant ; et je plaide pour le mensonge dans l’art. Cela

signifie que l’art doit prendre ses distances à l’égard du réel

pour exister en tant que tel – en tant que construction artificielle

– et pour répondre en retour, et avec éloquence, à la

complexité du réel.

2 L’imagination permet au rationnel et à l’irrationnel de cohabiter

avec la plus grande productivité. L’artifice de l’art se

crée en réunissant ou en opposant des méthodologies très

diverses, qu’elles soient rationnelles (ainsi, le retour aux

notions modernes de sciences et d’encyclopédie) ou irrationnelles

(ainsi, l’appel au mysticisme, à la fantasmagorie, à

l’hallucination, au délire, au jeu et au hasard, jusqu’à l’abandon).

3 L’imagination permet à l’individu de prendre des risques, de

repousser ses limites et d’explorer, avec ou sans intention

intellectuelle, les gestes et les pratiques qui sont autant d’alternatives

au présent – et donc de construire des utopies

alternatives.

4 L’imagination est la première des émancipations.

5 La liberté peut prendre différentes formes dans l’art : l’interrogation

du présent, la création d’un monde alternatif, la destruction

constructive des discours et des langages établis.

Cette destruction constructive rejoint l’imagination et fait de

l’absurde, du délire et de l’humour des outils d’émancipation

du langage.

Marlene Dumas

6 Dans son poème Pâques, 1916, le poète W. B. Yeats s’interroge sur son propre

présent et analyse avec la plus grande incertitude la révolte des Irlandais revendiquant

leur émancipation du joug britannique. À première vue, le poème semble célébrer

les martyrs qui donnèrent leurs vies pour l’indépendance. Mais en y regardant

de plus près, il est évident que le narrateur doute. Comme l’affirme Carlos Gamerro

dans l’essai qu’il publie pour le catalogue de la Biennale de Lyon 2011, le poème,

troublant, oscille entre affirmation, interrogation et négation, sans jamais prendre

parti. Cette Biennale est pénétrée de ce sentiment qui nous laisse incapable de

juger de l’évidence d’un présent. Nous préférons répondre, deviner et nous contredire

en toute liberté.

7 Une terrible beauté est née, le fameux vers du poème de Yeats qui donne son titre

à la Biennale, rassemble deux idées apparemment opposées – c’est cette contradiction

productive qui nous intéresse ici.

8 Pourquoi est-il nécessaire d’interroger une fois encore cette notion de beauté ?

La beauté est depuis toujours l’un des paramètres les plus violents et les plus

arbitraires de la pensée occidentale. Interrogeons-nous : la Beauté – au sens de

R. M. Rilke – est-elle toujours le début de la terreur ? Y a-t-il une beauté qui ne

soit pas terrible ? L’émergence de la beauté adoucit-elle la brutalité du réel ou n’en

renforce-t-elle pas au contraire les horreurs ?

9 Cette Biennale est une réponse à ces questions et ces mécanismes en ce qu’elle

orchestre les tensions, les vides et les excès sur lesquels s’appuient les artistes en

réaction au présent. Dans sa mise en scène, la Biennale emprunte à la philosophie,

au théâtre et à la littérature. La scène, le jeu, le dévoilement, la dissimulation ou le

travestissement s’infiltrent partout dans la Biennale. La charte graphique conçue

pour elle par l’artiste Erick Beltrán en est d’ailleurs un exemple. L’exposition invite

ainsi la fiction à se développer et à commenter les contradictions du présent.

10 Cette Biennale entend répondre à l’actuelle confusion de l’art, à une époque où

celui-ci est principalement considéré comme un produit de marché. Ici, nous

cherchons à élaborer une exposition conçue comme un réseau au sein duquel

les oeuvres communiquent entre elles, en créant du sens et en prenant position à

l’égard du monde.

Virginia Chihota

11 à la suite de Wilde, cette exposition ne cherche pas à témoigner ; elle distingue l’art

du journalisme.

12 Elle distingue également l’art de la communication. Cette Biennale s’efforce de

résister aux modes de communication courants qui exigent d’une exposition qu’elle

soit soumise à un communiqué rédigé sur le même ton et empruntant un vocabulaire

commun aux quatre coins du monde. Nous résistons à la nécessité d’expliquer

la densité. Si des textes doivent être publiés dans le cadre de la Biennale ou dans

son catalogue, ils le seront au titre d’oeuvres d’art et pas en tant que textes étroitement

explicatifs.

13 Depuis l’Antiquité, les mots étaient par-dessus tout des images et les images, des

mots. Ecrire, c’était faire image. Les unes et les autres incarnaient un sens et une

action. La création d’une image suppose dorénavant la possibilité d’une action qui

prenne place dans le réel. C’est cette action performative que nous souhaitons

susciter.

14 Chaque image a un effet, et cette exposition est conçue comme une réflexion sur

ces effets. Nous partageons les réflexions de W. J. T. Mitchell en choisissant de

nous interroger sur le désir et le faire des images, sur ce qu’elles véhiculent et comment,

plutôt que sur ce qu’elles représentent. Nous souhaitons montrer le pouvoir

des images, un pouvoir capable de modifier de façon radicale l’ordre établi. À cet

égard, nous croyons à l’importance de la création de l’image aussi fictionnelle, rare

ou travestie qu’elle puisse paraître, en tant qu’action qui permet à son créateur de

mettre en scène sa propre position idéologique.

15 Nous souhaitons nous interroger sur le pouvoir de la ligne en tant qu’outil de démarcation

du territoire et de représentation d’une position dans le temps, dans l’espace

et dans l’idéologie.

16 C’est ainsi que nous souhaitons répondre à la confusion croissante entre art et politique.

Pour nous, l’artiste est avant tout un sujet politique et l’art est politique. Nous

n'avons aucune intention de faire de la politique au sein de l'espace d'exposition ;

un tel désir serait redondant.

17 La 11e Biennale de Lyon a été conçue à Buenos Aires, en Amérique du sud, pour

et avec Lyon. Les artistes exposés ont été conviés durant de nombreux voyages de

recherche en Europe et en Afrique au cours de l’année écoulée. Ils ont été choisis

pour leurs qualités personnelles et non en tant que représentants de leurs pays ou

régions d’origines – faut-il le préciser ?

18 Dans de nombreux cas, les artistes ont été invités à répondre les uns aux autres. Il

leur a ainsi été demandé de résoudre des problèmes spécifiques et de participer

à un dialogue avec d’autres artistes. Cette exposition est par conséquent le fruit

d’une conversation permanente, d’un modus operandi qui croit au pouvoir du dialogue

dans l’élaboration de tout projet.

19 La 11e Biennale de Lyon a l’ambition d’être vivante. Si elle pouvait être considérée

comme un animal ou une créature vivante, elle choisirait de l’être. Si elle peut entrer

en guerre contre elle-même et répondre au caractère inexplicable du présent et à

la puissance de l’art, elle le fera.

La 11e Biennale de Lyon rassemble 60 artistes du monde entier, venus principalement

d'Europe, d'Afrique et d'Amérique latine, et dont les oeuvres sont exposées sur 14 000 m2

dans quatre lieux : La Sucrière, la Fondation Bullukian, le Musée d’art contemporain de

Lyon et l'Usine T.A.S.E.

Eva Kotatkova

RE/PRO/DUCING COMPLEXITY

Nelleke Beltjens
RE/PRO/DUCING COMPLEXITY presents drawings and drawing-related works by three young women artists from three European countries: by Nelleke Beltjens (°1974, the Netherlands), Hedwig Brouckaert (°1973, Belgium) and Jorinde Voigt (°1977, Germany). In recent years all three artists have emerged on the international scene with demanding and innovative approaches in the medium of drawing.

Hedwig Brouckaert

The fact that our society is characterized by rapidly increasing complexity manifests itself not only in such important sectors as the economy, science and technology, where even experts have trouble keeping abreast of developments. The growth of complexity may be felt on down into our daily lives, changing all areas of life. This constitutes at once both enrichment and mental overload, a broadening of our horizons and a loss of orientation. Beltjens, Brouckaert and Voigt address this theme of complex and intricate reality and the perception of it, each using their own means. Nelleke Beltjens understands her drawings as metaphors for the incomprehensibility of life, human existence and its conditions; Hedwig Brouckaert works with redundant visual material, such as that disseminated by the mass media, which she alienates and “neutralizes” with her selections and layerings; In diagram-like drawings, Jorinde Voigt develops new structures of order and relationships between selected areas of reality, creating spaces for the viewer’s imagination in this way. As different as the respective artistic approaches of the three woman artists are, they are equally highly complex, in keeping with the famous statement by the sociologist and systems theorist Niklas Luhmann who said: “Only complexity can reduce complexity.” Peter Lodermeyer (Bonn, Germany) will be curator of the exhibition.

Jorinde Voigt

du 23.10.2011 au 08.01.2012 Museum D'hondt-Dhaenens,Museumlaan,9831 Deurle

lundi 5 décembre 2011

Marcel Miracle : "Voie lactée"

Marcel Miracle, artiste franco-suisse basé à Lausanne, géologue de formation et inlassable voyageur et arpenteur du désert nous propose une œuvre riche de milliers de dessins, poèmes, livres et collages. Son univers fabuleux, fantasmatique, empreint de chamanisme africain, de poésie et de surréalisme et qui puise chez Perec, Lowry, Giono, Pessoa, Borgès ou Breton nous invite à un voyage à travers le temps.

L'artiste crée de magnifiques unicas, livres et leporellos uniques où il part de rien, d'un souvenir, de rêves. «Breton et les surréalistes sont une famille, mon influence majeure» dit-il. Ils lui ont appris à «laisser de côté la raison, à donner la primauté à l'imaginaire», à procéder par une sorte d'écriture automatique qui laisse parler le subconscient et permet des découvertes à partir desquelles il travaille ensuite. Pour ses collages, il travaille à partir d'objets trouvés dans le désert, dans la rue ou aux puces, «une sorte de récréation» sans référence à la littérature.

Marcel Miracle a ainsi inventé son propre langage visuel pour créer son univers : environ 300 formes archétypales qui balisent la lecture des dessins et participent à la création de sens d'un monde en perpétuelle évolution. Ces signes sont élaborés dans ses «livres de référence» qu'il ne cesse de développer: dans un grand cahier, texte, dessins et collages dialoguent et se simplifient jusqu'à l'essentiel.

à la Galerie Aliceday,Quai au Bois à Brûler, 1000 Bruxelles , du 12/11/2011 au 23/12/2011

mercredi 19 octobre 2011

TOPOGRAPHIES

Exposition du 08 au 23 octobre 2011
Oeuvres de Laure Dufouleur et Laurence Henry

Laurence Henry

Comment aller à la rencontre de l’autre ? Comment, au milieu de la foule anonyme, franchir cette barrière qui nous sépare de l’autre ?

Laure Dufouleur

Avec pour dénominateur commun le temps et la géographie des lieux publics investis (marché, brocante ou fête populaire…). Laure DUFOULEUR et Laurence HENRY proposent chacune un dispositif plastique singulier toujours tendu par la possibilité de rencontres interpersonnelles. Chacune à leur façon, elles explorent cette frontière qui sépare l’instant du côtoiement anonyme du moment fortuit de la rencontre.


Au gré de leurs déambulations dans les lieux publics, au gré des instants saisis sur le vif, des objets façonnés et des échanges, se dessine peu à peu une cartographie complexe qui interroge le moment de la rencontre dans ce qu’il a d’incertain et de fragile. Une tentative de créer du lien qui leur permet aussi d’esquisser une sorte de topographie de la rencontre et peut-être plus profondément encore, de questionner ce qui, dans une certaine banalité du quotidien, participe encore et toujours de la création du lien social à notre époque contemporaine.

Réjean Dorval

Laure Dufouleur


à la Galerie Twilightzone, 7500 Tournai

Relief, Relieve, Relive : Réjean Dorval expose

dessins récents (moyens et grands formats)

Dans le cadre de l'Art dans la Ville (Tournai) Réjean Dorval ,

un ancien de l'atelier de dessin,

présente une série de dessins réalisés en 2011

qu'il articule dans un nouvel espace d'exposition attenant à son atelier.

Exposition visible du vendredi au dimanche de 14h30 à 18h30
du 8 au 23 octobre 2011

18, rue du bourdon Saint-Jacques, 7500 Tournai (Belgique)


lundi 17 octobre 2011

Play with us : une exposition des éditions Frémok

Double Bob"Le chat qui n'a pas de bouche vous aime beaucoup"
Play with us is Yvan Algbé (fr), Alex Barbier (fr), Paz Boïra (es), Frédéric Coché (fr), Olivier Deprez (be), DoubleBob (fr), Vincent Fortemps (be), Dominique Goblet (be), Eric Lambé (be), Jean-Christophe Long (be), Michaël Matthys (be), Thierry Van Hasselt (be).
du 9 au 30 octobre 2011

Rencontres et signatures chaque dimanche à partir de 15h
le 16 Michaël Matthys + DoubleBob
le 23 Dominique Goblet + Eric Lambé
le 30 Vincent Fortemps + Thierry Van Hasselt
Thierry Van Hasselt
Le Frémok propose une plate-forme de projets fondée autour des oeuvres réalisées, réunies ou choisies par l’association sans but lucratif Fréon basée à Bruxelles. Sous le label FRMK, le Frémok publie des ouvrages de littératures graphiques qui vont de la bande dessinée à la poésie visuelle. Par ailleurs, son champ d’action excède le domaine du livre pour se porter vers le spectacle, la performance, l’événement, ou l’installation. Le Frémok est né de la réunion en 2002 des maisons d’édition Amok et Fréon, apparues au début des années 90, créées et animées par des auteurs. On explique généralement son nom par la contraction Fréon+Amok. Ces maisons d’édition ont participé à l’essor des littératures graphiques, aux arts contemporains et à l’action pour la bibliodiversité.
Dominique Goblet
Librairie Saint-Hubert - 2 Galerie du Roi - 1000 Bruxelles

dimanche 25 septembre 2011

Extended Drawing au Bonnefantenmuseum

LeWitt,Mangold,Nauman,Serra

18.09.2011 - 15.01.2012

Bonnefantenmuseum,Maastricht


Sol LeWitt

1928 Hartford (CT) – New York City (NY) 2007


Sol LeWitt’s first wall drawing dates from 1968 and was created in the Paula Cooper Gallery in New York. Creating a wall drawing was a sudden, radical, but for LeWitt logical switch from three-dimensional to two-dimensional. He had suddenly found a method whereby he could escape the limitations of paper and canvas, but even more importantly he could work directly on the wall (or floor) without the intervention of a support (canvas or paper). In his own work, he thus changed the role of drawing as a modest medium into drawing on a large scale in architectural spaces.

He also changed drawing’s significance as the most intimate form of artistic expression, as Sol LeWitt did not execute his wall drawings himself. They were carried out by a team of assistants, albeit in accordance with the artist’s strictly set methods and designs. The most important thing is that the personal style of the makers was made as anonymous as possible, and over the years his crew developed all sorts of complicated techniques for doing so. Of course, every execution is different in appearance to the previous one, as the group of assistants inevitably put their mark on it, but this was not a problem for the artist, as long as the team kept to his guidelines and did not try to make it into a different art work. Sol LeWitt himself said that he saw it as a collaboration between the artist and the makers, comparing it to the performance of a piece of music. It is their interpretation of his work.

Sol LeWitt

Executing the wall drawings demands a lot of time and patience. The walls are carefully prepared and given the correct ground coats. The acrylic or latex top coat is applied in several layers using a special technique of crosswise brushstrokes. Lines and areas are marked with tape, and then paper templates are used. It is an extremely labour-intensive method that must also be executed with great precision. The paint layers are built up in a way that no differences in thickness are visible, and the final result must be completely flat.



Robert Mangold

1937 North Tonawanda (NY) – Washingtonville (NY)


The generation to which Mangold belongs is influenced strongly by the Abstract Expressionism of artists such as Barnett Newman. Movements like Minimal and Conceptual Art arose in reaction to this.

In his work, Mangold has always adhered to the same strict formula of striving for a balance between surface, colour, line and form. His work is characterised by his use of the ‘shaped canvas’. The artist, however, regards his works as paintings rather than objects, even though he claims not to be interested in painting techniques. Mangold starts each of his works by drawing quick sketches, in which he makes the most important decisions intuitively. The best ideas are developed on a larger scale, in graphite and pastel on paper, after which several versions are created on canvas. In pencil on the shaped canvas, he creates a grid structure, which he uses to draw the thicker lines: ovals, waves, scrolls and circles. The lines appear mathematical in the precision of their execution, but from close up you can see that they are drawn by hand, over and over again until the right thickness has been achieved. The element of line – linear configurations drawn in pencil – is as important in his work as colour. To emphasise this, Mangold opted for the visible pencil line rather than the line drawn in the paint layer, in which the line is part of the paint and not an autonomous form. In his early works, the linear image was determined only by the dividing line between the panels. Although colours play an important role, they are inconspicuous and neutral, and expressly in balance with the shape of the canvas. In order to restrict the personal touch as far as possible, the paint is usually applied with a roller in several thin layers.

Although Mangold’s works can be taken in at a glance (something the artist aims for), they only fully reveal themselves on longer contemplation. There is a paradox between what is there and what is not there, and a role is also played by the remaining space between the panels and the recesses.

Robert Mangold


Bruce Nauman

1941 Fort Wayne (IN) – Galisteo (NM)


Bruce Nauman is one of today’s most important artists. Early on, he abandoned painting and began a restless investigation into the possibilities of sculpture, performance, installations, film, video, photography and neon for his work. Ideas from other disciplines, like literature, dance, music and theatre were to play an increasingly important role in his art. Nauman was a pioneer in the field of video art. The series of early videos from the 1960s, in which he filmed himself carrying out absurd and pointless exercises in his studio, are considered particularly ground-breaking. He has never imposed any limitations on himself, executing every idea in the most suitable medium and always searching for new visual possibilities. Right from the start, Nauman investigated serious themes like the human condition, and his work plays with language, humour, irony and meaning or contradiction.


For the neons, Bruce Nauman made sketches in pencil, charcoal and watercolour. For the figures, he used the outlines of the bodies of himself and his wife. The double outlines in different colours indicate where neon is to be used, and the layered figures indicate how they will appear when the neon flashes on and off. The primary colours red, yellow and blue are used for the male figures, while the female figures are represented in softer shades like pink, green and orange. The timing of the sequences is very important and is fixed and repeated in a continual loop, each figure having its own individual programme.

Though neon light is immaterial, it draws attention immediately, completely dominating its environment and attracting through its warm glow and intense colours. The same applies to Nauman’s neons, despite the unsettling message they convey. Conflicting signals are given simultaneously in a deliberate attempt to arouse confusion and unease in the viewer.

Bruce Nauman


Richard Serra

1939 San Francisco (CA) – New York City (NY)


Serra’s drawings are not sketches for his sculptures, but autonomous works of art. Although he has been drawing since 1972, his first solo exhibition only came in 1974, at the Leo Castelli Gallery in New York. Originally, he worked in charcoal, but switched to paintstick from 1973. He developed his own procedure for making large blocks of paintstick (a mix of oil pastel, tar, beeswax and resin), which enabled him to work large surface areas with a single movement. It is a heavy, physical, repetitive way of working, in which the linen or paper is covered with the paintstick. Besides physical strength, it also demands great concentration. The layers are applied from the centre; first horizontally and then vertically, crosswise, until the black has enough absorption and the structure of the linen becomes visible. This material quality allows people to experience his drawings as an object rather than as a flat surface, which is what they actually are.

Unlike colour, which reflects light, black absorbs light and therefore gains weight and gravity. This affects people’s physical experience on entering a room where Serra’s works are installed. The heaviness of the black areas affects the perception of scale, and of the interplay of lines and the specific shape of the linen.


At his big exhibition of drawings at the Bonnefantenmuseum in 1990, Serra remarked, “The only way you can place a weight within the confines of a given space is by defining the form of the drawing in direct relation to the floor, wall, corner or ceiling of the room. In this way, a space or location can be marked out within the architectural framework that differs from the architectural intention. The black installations have succeeded only when they have brought about a change in the architecture on the flat surface. In doing so, illusionist strategies must be avoided. The black shapes, which function as weights within a given architectural space, create new spaces and locations within this space, resulting in a dislocation of spatial experience”.

Richard Serra is known mainly for his large-scale sculptures in Cor-ten steel, which are constructed in such a way as to sound out the limits of the laws of gravity.

Richard Serra

Gideon Kiefer à la Galerie Geukens&De Vil

Gideon Kiefer (°Belgium 1970) is an artist for our era. He borrows ordinary images, adapts them, puts a tag on them and returns them to a larger whole. All these seemingly trivial snapshots together form his personal network. The person at work here is meticulously mapping out his world. A collector who indulges his obsession with considerable love. A seismograph recording the vibrations of our hectic existence. But also a commentator who carefully chooses his arguments and does not shy away from harsh conclusions. Modern European art has always had this cerebral element, also in a negative sense. As a result, the urge to understand has sometimes become an excuse for creating a new world, more as a way out than to put the seal on creative freedom. Kiefer tackles things in a completely different way.

Gideon Kiefer,The vault think tank
Gideon Kiefer,Great Expectations
Gideon Kiefer,The world above Ground is Unstable

exposition à la Galerie Geukens & De Vil,du 9 septembre au 8 octobre 2011,Pourbusstraat 19,Antwerpen.