"le salon du dessin"
Événementielle.
Quelque chose de très officiel.
Les représentants de galeries,
boivent le champagne
au milieu de leurs collections.
Un vigile à l'accueil
guette hardiment à la bonne
application de la bienséance.
L'entrée n'est pas une sortie
et la sortie n'est pas une entrée.
Un événement d'état.
Bavardages et ventes.
Beaucoup de choses, du bric-à-brac.
Au bout du moment,
tout se ressemble.
L'environnement ambiant
formalise.
De façon très "parisienne".
Les fameuses coupes des expos
parisiennes ne sont pas
qu'un mythe.
"lucian freud"
Le corps massif.
On ressent le poids.
La chair, les variations
de la peau.
Les veines, l'usure.
La finitude.
L'usure du corps.
Dans sa plus simple fonction
d'enveloppe.
Désagrégé.
Subissant le temps.
Et l'autoportrait.
Le visage flou, brouillé.
Comme un reflet.
Le portrait-illusion.
De ne pas savoir qui l'on est
vraiment.
Une vision de soi-même.
Une dualité,
entre le corps qui marque
et l'esprit qui échappe.
Un contraste, vertigineux,
entre ce que l'on est
et ce que l'on croit être.
"l'église"
Dans un quartier populaire,
Une église classique.
Immense et déserte.
Les voitures s'enchaînent.
Les trottoirs arpentés.
Les gens passent.
Un bâtiment mort,
abandonné,
au milieu du passage.
La rosace est condamnée.
Les vitraux ne laissent
plus passer la lumière.
"Le tag"
A même le sol,
sur le bitume;
Un tag.
Un trace de pied
extraterrestre.
C'est très fort.
L'étrangeté et l'incompréhension
du lieu même où nous vivons.
La folie urbaine.
Et un sentiment de désappropriation.
"Le dessin au mur"
Gigantesque.
Un homme couché,
dont la tête explose
de buildings.
Un témoignage?
Un maghrébin âgé
est assis en face.
Il contemple.
Et nous dit en riant:
"que le dessin est
bien à sa place ici."
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