lundi 4 avril 2011

Galerie ALFA à Paris

DESSINS XIXe ET XXe SIÈCLES

La galerie A.L.F.A. est exclusivement dédiée au dessin, (au sens large comprenant aquarelles, gouaches et pastels). Elle est dirigée par Aude Lamorelle qui, juste après sa maîtrise d'histoire de l'art, l'a ouverte en 2002 à Saint-Germain des Prés, et l'a développée jusqu'au niveau qu'elle a atteint aujourd'hui dans le domaine du dessin moderne. Elle participe à la Biennale des Antiquaires de Paris (Grand Palais), l'Armory Show (New York) et au Salon du Dessin Contemporain (Paris)

Alberto Giacometti
Edouard Vuillard

DESSINS CONTEMPORAIN

Aude Lamorelle qui, parallèlement à son activité dans le dessin moderne, collectionne le dessin contemporain, décide en 2008 de mettre son expérience au service de jeunes artistes. A.L.F.A. développe alors un programme qui s'ouvre à des dessinateurs n'ayant encore jamais eu d'exposition personnelle en France, ou pour lesquels il s'agit d'une toute première exposition. Des oeuvres d'artistes déjà bien représentés sont également disponibles à la galerie. Ceux dont le mode d'expression privilégié est le dessin sont particulièrement recherchés. A.L.F.A. montre aussi le travail graphique de peintres, de sculpteurs et d'artistes employant d'autres media, surtout si leur oeuvre «fait sens», témoigne d'un engagement, ou trace la carte d'une géographie intérieure inédite.

Ricardo Lanzarini

POURQUOI LE DESSIN ?

Les collectionneurs de dessins ont une relation très intense avec leurs oeuvres qui provient en partie de la fragilité de celles-ci. Leur conservation exige des conditions particulières auxquels s'astreignent leurs transitoires dépositaires avec un soin jaloux. L'intimité qu'ils entretiennent avec elles est en rapport avec celle qui lie l'artiste à cette discipline. Le dessin est la chambre d'écho de la pensée, c'est dans sa spontanéité que l'on s'approche au plus près de la création. Avec lui se matérialise le premier jet de la conscience. Dans cette instantanéité réside l'identité stylistique de l'artiste. Celle-ci se donne à voir, brut, sans masque, et se reconnaît comme l'on distingue une écriture entre mille. « Ecrire et dessiner sont identiques en leur fond » disait Klee. Pour Ingres, il « est la probité de l'art ». La couleur n'y corrige pas les défauts du trait. Combien de « peintres de la couleur » en ont réaffirmé tout au long de leur carrière l'importance pour leur développement ? Un sculpteur tel que Giacometti l'a placé au coeur de ses préoccupations : « Si l'on maîtrisait vraiment le dessin, tout serait possible ». Rappelant ainsi, comme dans le mythe de Dibutade, que l'origine de l'art se trouve dans le dessin. Les oeuvres sur papier des artistes des XIXe et XXe siècles sont beaucoup plus nombreuses que leurs tableaux ou sculptures, ne serait-ce que parce que le dessin est la discipline la plus facile, matériellement, à pratiquer. Alors que les tableaux importants se sont raréfiés, les dessins offrent encore de nombreuses possibilités de belles découvertes. Le dessin affirme aujourd'hui son renouveau grâce aux artistes talentueux qui s'y adonnent en nombre, exclusivement ou non. Ceux-ci prouvent, s'il le fallait, que le dessin n'a pas souffert de modes d'expression plus spectaculaires et que la monumentalité d'une oeuvre n'est pas forcément une question de taille.

Patrizia Liguda

Galerie ALFA, 12 rue de l'Echaudé , 75006 Paris


1 commentaire:

  1. "Le dessin donne l'être, et il n'y a rien qui ait de sens en dehors de ses limites précises..."
    Andrea del Sarto

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